lundi 3 août 2009

YETI MAGAZINE #7

Par Papa Jazzy



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Mingering Mike qui signe la couverture de Yeti est un drôle de coco. A la fin des 60's, cet artiste atypique a monté son propre label pour sortir ses disques aux pochettes improbables (il faisait tout de A à Z et à exemplaire unique pour lui même !!!). Ce mec se shoutait à la vibration positive mais n'en oubliait pas un certain pragmatisme un peu hors de propos : "Je me sens vraiment concerné par la hausse du taux de suicides, les menaces de mort, l'alcoolisme, les addictions, les prostituées, les fraudes, la hausse du coût de la vie, des frais médicaux et des enterrements, la scolarisation des enfants, l'éducation des adultes, la pauvreté, la guerre et le succès de cet album", pouvait-on lire dans les notes d'un de ces disques...



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Nous rappeler que des types comme ça ont existé, c'est là tout l'intérêt de Yeti qui n'a de cesse de mettre en relation des personnages jetés aux oubliettes de la postérité avec des artistes contemporains encore (ou déjà ?) méconnus issus de l'underground américain, qu'il s'agisse de musique, d'illustration, de photographie ou de littérature. 



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En ce sens, Yeti rappelle le magazine/journal post-hippie Arthur, mais sans l'orientation politique ni les rubriques originales qui font le charme de la revue californienne : Yeti se lit comme un roman - du times new roman à perte de vue serais-je tenté de dire - sans effort particulier de mise en page. Le ton y est plus académique et parfois un peu relou/branlette d'artistes suivant les personnes interrogées (cf. les interviews de Grouper ou Rudy Wurlitzer). 



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Malgré tout, Yeti reste bien au dessus de la pile et on retiendra surtout la majorité d'entretiens et d'articles captivants contenus dans le zine : Jim Woodring, Nancy Dupree, Lynne Tillman, les Wooden Shjips, Jack Rose & Black Twig Pickers, plus quelques graphistes avant-gardistes - ou pas - pour illustrer le tout (en gros des trucs plus ou moins mal dessinés mais classes) : Nicholas Gazin, Mark Weakley et Jeremy Bradley Earl du groupe Woods et du label Woodsist/Fuck it Tapes. Que des mecs super connus bien sûr.



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On retiendra aussi la compilation CD pertinente et de qualité qui accompagne Yeti. Une vingtaine de groupes morts-nés pour le succès, dans des registres indie-rock, garage, néo-folk, gospel et autres vieilleries : Abner Jay, Dum Dum Girls, Jacuzzi Boys, Zola Jesus, The Great Unwashed, Nodzzz, Grouper, Nancy Dupree, Wooden Shjips, Crystal Stilts, etc.


http://yetipublishing.com/

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