vendredi 29 mai 2009

VIVIAN GIRLS @ L’Heretic – 27 mai 2009

Par Papa Jazzy


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Je m’attendais pas à grand chose et du coup j’ai pas été déçu. Ni complètement transporté d’ailleurs, mais c’est pas grave, j’étais bien là, dans la fosse de l’Heretic, à mater les Vivians Girls, entouré de jeunes filles presque hystériques (devant) et de vieux messieurs tout en retenue (derrière).

Les Vivian Girls assument voire revendique leur style garage-lo-fi-indie-pop, c’est un fait. Ce qui implique des moments de « flottaison » : des fois ça fonctionne bien, des fois moins (ça peut jouer faux). C’est comme ça avec la lo-fi, c’est pas une science exacte.

D’un point de vue strictement « artistique » - et même en concert -, manque quand même la charge émotionnelle contenue chez les Black Tambourine ou dans les vieux trucs K Records/Kill Rock Stars/Slumberland (dont les Vivian Girls sont une méchante resucée, faut le dire). Pas assez de profondeur les filles, et c’est bien dommage.


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Malgré tout, je peux comprendre leur succès, elles sont super charmantes et dégagent un côté vraiment « cool », sans se prendre la tête. La bassiste particulièrement, grande perche ingénue. La guitariste aussi, plus mystérieuse (le mec de Tyvek a raison quand il dit que c’est d’elle dont il faut être amoureux).

Par contre je suis pas resté très longtemps pour Crystal Antlers programmés dans la foulée. J’aimais déjà pas sur disque, et pas plus en concert. Désolé.

http://www.myspace.com/viviangirlsnyc

http://viviangirlsnyc.blogspot.com/

mardi 26 mai 2009

WEAVE ! Ep 12' (Pacific Reasons/Manymal Vinyl)

Par Papa Jazzy


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Etrange groupe qui s'accapare une micro-époque sans trop chercher a s'en départir, fusion dub-punk-afro fin 70's avec un gros côté Slits (le groove bancal, les voix) et un peu de Clash aussi (période sandinista, des guitares qui claquent et des lignes mélodiques semblables), pour des instrumentations éthérées et une production sèche comme une saucisse.


Une non-originalité compensée par une certaine efficacité et une paire de morceaux franchement mortels. Avec des membres de Bubonic Plague.


Téléchargeable là : http://ill-formed.blogspot.com/

Dispo en vrai très bientôt chez Total Heaven (Bordeaux)


www.myspace.com/weaveyohead

http://www.pacificreasons.com/

lundi 25 mai 2009

MOISHE MOISHE MOISHELE @ Café Pompier - 23 mai 2009

Par Papa Jazzy

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Qui dit Café Pompier dit café de l’Ecole des Beaux-arts (de Bordeaux).

Qui dit Ecole des Beaux-arts dit forcément soirée "décalée"…

Tellement "décalée" qu’on se croirait presque au bal du village… J’exagère, mais c’est un peu ce qu’on se dit avec Cool Jo quand on perçoit la musique au loin, sur le chemin…

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(photos Guillaumit)


Budget de fin de mois oblige, on commence par se caller sur les marches en écoutant la sélection musicale de l’extérieur, un sac de Super Bock sous le bras... Quand une demi-douzaine de jeunes bulgares (15/16 ans à tout casser) se pointent. Ils commencent par nous serrer la main puis, l’air de rien, nous demandent "à qui" sont les filles qui nous accompagnent (Freeka et ses copines nous ont rejoint quelques minutes auparavant) ?


On tente bien de noyer le poisson mais rien y fait. Les bulgares sont tenaces, y en a même un qui sort sa bite et la fait tourner pour impressionner les filles (???)… Incroyable ! On se sent vieux tout d’un coup, avec nos techniques de drague à l’ancienne…

Ils disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus ceci-dit... On fini nos bières puis rentrons dans le Café Pompier. Dedans, c’est encore un peu calme mais les bulgares sont déjà sur la piste… Ca promet.

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Les DJ


La musique d’ambiance est cool. Je pourrais pas dire s’il s’agit de DJ Sheb Couleurs, DJ Arc de Triomphe ou DJ Plaong. Je suis bien trop bourré pour comprendre qui fait quoi, mais j’aime bien. Une sélection musique du monde (disco-afro-hindi-raï ?), des trucs obscurs mais "bons pour la danse", avec de minuscules incursions pop (Fire in Cairo des Cure) et déjà quelques classiques reconnaissables d’une soirée à l’autre (le tube Kinshasa).

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Moishe Moishe Moishele


Sur la piste, ça se regarde, ça danse un petit peu, y a que les bulgares qui sont hyper à fond… Puis les trois parisiens de Moishe Moishe Moishele débarquent (vers 2h du mat’) pour délivrer leur message de paix. Un mec au micro, un autre au synthé en bandoulière, et le dernier derrière son ordi. Tous portent des costumes traditionnels. Leur crédo, c’est le « juifisme » (comme dirait Thomas de X-or) et leur combinaison de classiques klezmer et de gros beats acid-house fonctionne au poil.


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Les bulgares


Le public se fait plus resserré et les bulgares allument des cierges pour l’occasion (peut-être prient-ils pour serrer des meufs ?) pendant qu’une copine aux Moishe Moishe Moishele (en polo Fred Perry !) distribue d’énormes galettes… Ca grignote, ça gigote, ça picole, tout le monde est super shalom et le concert, sans être exceptionnel, est bien fun et reste de qualité, pour ce que j'me souviens. Parce qu'après, c'est un peu le trou noir...



http://www.myspace.com/moishemoishemoishele


dimanche 17 mai 2009

JACUZZI BOYS

Par Papa Jazzy


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Photo piquée sur leur myspace




I fought a Crocodile 7' (Rob's House Records) + Island Avenue 7' (Hozac Records) + Split 7' (Needless Records)


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Trois enfants du bayou qui ont eu la bonne idée de fusionner le Sympathy for the Devil des Rolling Stones avec le blues-punk tout aussi diabolique de Gun Club. Ca se passe sur le 45t Rob's House et c'est la face A. La face B est pas dégueu non plus et reste dans cette veine "Gun Club en plus light"...


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Le 45t sorti chez Hozac est encore meilleur. Même formule : garage-blues-psyché crépusculaire et habité, un truc prompt à vous provoquer des remontées testiculaires et illuminer vos vessies telles des lanternes magiques... Typiquement le genre de morceaux ultra classiques à la première écoute et indispensables dès la seconde. Du solide.


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Enfin, le split avec Woven Bones, peut-être bien le meilleur titre. Juste un peu plus calme, juste un petit peu plus "Velvetien", avec des accents western, et toujours plus dépouillé...


Avec des amuses gueules d'une telle qualité, l'album risque d'être complètement délirant. Ce serait au minimum.



Les deux 45t sont téléchargeables sur :

http://staticfuzz.blogspot.com/

Le split avec Woven Bones est téléchargeable sur :

http://illformed.wordpress.com/


http://www.myspace.com/jacuzziboys

samedi 16 mai 2009

POLAR STRONG + THE INTELLIGENCE @ St-Ex - 14 mai 09

Par Papa Jazzy


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Affluence au St-Ex. On s'est donné le mot, The Intelligence sont attendu au tournant.


Polar Strong commence et les commentaires vont déjà bon train.

Dimitri de l'Heretic me dit qu'ils sont "désaccordés"... Ah bon ???

Babouche de Total Heaven trouve que le son est "sourd"... Sans blague !!!

Les mecs, vous êtes à un concert garage-punk, c'est l'usage vous savez (Rahhh les vieux cons, j'vous jure).


Bon, c'est vrai que les Polar Strong n'ont pas choisi l'option précision, mais pour une fois qu'ils ont pas l'air super bourrés, faudrait pas faire son bégueule. C'est basique, énergique, et y a cette attitude je m'en-foutiste qui caractérise assez bien toute la bande bordelaise (Meatards, etc.) et qui me botte bien. Concert honorable, donc.


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C'est toujours un plaisir de voir The Intelligence. En même temps, je les ai vu que deux fois, la première c'était à l'Inca (pour l'album Icky Baby, mon préféré), mais il n'empêche. Le son est un peu confus ce soir (chuis peut-être trop devant ???) et la prestation n'est pas particulièrement extravagante, mais ça va, c'est cool, ils sont relax. De toute façon, ils ont plein de bons morceaux garage-post-punk, faudrait vraiment qu'ils soient manches pour se louper.


Au début, ça chahute gentiment dans le public. Jusqu'à ce que Henri de Shunatao (qui est bien démonté) grimpe sur scène pour taquiner Lars Finberg. C'est pas plus mal, le thermo monte d'un cran et le public se fait plus chaud-chaud.


Manque juste les verres qui volent dans tous les sens. Les gobelets consignés par temps de crise, c'est contre productif dans les concerts garage, je tenais à le dire.


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Toujours est-il que ça enchaîne dru, tous les albums sont plus ou moins passés en revue, puis le concert se fini dans le noir, à la mini lampe torche. Tout le monde se mélange, mais personne ne se fout à poil (bizarre que personne n'ait eu l'idée). C'est bonnard, rien à rajouter.


Un petit tour par le merchandising, puis cassos avant de me faire embrigader.


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Quelques mots quand même sur les quelques 45t qui étaient disponibles :


Debt & Esp 7' (Plastic Idol Records) : on en a déjà parlé dans Noir de cou #1. Le morceau Debt & Esp apparaît également sur l'album Fake Surfers, mais dans une version légèrement différente. Les deux versions se valent, celle du 45t est enregistrée par Weasel Walter. Un bon disque.


Fido your leash is too long 7' (Plastic Idol Records) : deux reprises, une de Magnetic Fields (un morceau assez lancinant et éthéré) et une des Spits (Shitty world. Connais pas l'original, mais je suppute que la version de The Intelligence reste fidèle). C'est pas mon 45t préféré.


Reading and writing about partying 7' (Raw Deluxe Records) : deux inédits franchement excellents. Deux morceaux catchy mais déviants, avec un son bien crado mais qui ne manque pas d'envergure (masterisé par Weasel Walter encore une fois). Peut-être le meilleur 45t qu'ils aient jamais sorti, meilleur même que certains titres contenus dans leurs albums. C'est dire...

Téléchargeable là :

http://incompletetalesofseveraljourneys.blogspot.com/search/label/Intelligence



http://www.myspace.com/polarstrong

http://www.myspace.com/theworldisadrag

http://www.myspace.com/plasticidolrecords

http://www.myspace.com/rawdeluxerecords

CRUDITES ZINE #1

Par Papa Jazzy


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Cool fanzine parisien édité par Nico de SDZ records/zine et tous ses potes.


Un fanzine à l'ancienne, gavé de punchlines et de photos sensationnelles découpées à l'arrache dans des magazines en guise de trame de fond, plus quelques textes écrits et collés par dessus (et parfois tronqués à la photocopieuse, à se demander d'ailleurs si c'est pas fait exprès pour faire plus roots ?), du genre "Est-ce que Sim est mort ?", comment rentrer gratos aux concerts à Paris, l'apologie du sweat capuche, etc.


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Pour la partie musique, une poignée de chroniques pointues de disques "garage punk moderne", une interview plus que "concept" de Cheveu et un topo un peu fouillé sur l'accordéoniste cajun Nathan Abshire.


Globalement, un zine positivement cheap, super fandard, et mieux branlé qu'il n'y paraît.


Version papier épuisée mais dispo en téléchargement (PDF) sur leur site.


www.myspace.com/cruditesradioshow



RESISTANCE A GO-GO ZINE #3


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Un autre fanzine parisien dévoué à la cause garage-punk-qui-tabasse, si l'on exclu l'interview des Crusaders of Love (plus pop) qui, au passage, taillent gentiment un costard aux mecs de Vice magazine...


Pour le reste, un report d'une tournée Fix-it/Aggravation (en gros picole/défonce et nuits blanches, assez drôle), un autre sur un concert des Pénibles (via MSN !), un topo sur les groupes de garage qui craignent, plus un petit paquet de chroniques rédigées par une équipe rédactionnelle toute réduite mais qui n'a pas la langue dans sa poche (des commentaires francs du collier qui, il faut le reconnaître, tombent souvent sous le sens et comme des couperets).


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Sinon, chouette format et chouette mise en page, à base de photos de culs tramées, d'équipes de foot vintages et d'autres conneries de bon aloi... Un fanzine très cool aussi, à condition bien sûr de pas être trop regardant sur l'orthographe.


http://www.myspace.com/resistanceagogo

vendredi 15 mai 2009

ZACH HILL @ The Croft - 11 mai 09

Par Papa Jazzy


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Dans un monde parfait, Zach Hill (de Hella, etc.) serait démonstrateur pour une grande marque de batterie. Dans la réalité, son jeu hyper technique est bien trop "punk" pour faire rêver même les plus téméraires des ados pré-pubères. Qui plus est, quelle marque de batterie serait assez maso pour payer un type qui défonce son matos sans vergogne ?


Du coup, personne ne bronche dans le Croft (pub/club bien cool de Bristol) ce soir-là, quand il commence à tabasser. Y a bien un mec qui l'accompagne dans ce projet solo, un mec qui balance des sons sur son ordi (pianos dissonants, nappes ambient, etc.) et gratouille un petit peu. Mais il reste assis dans son coin et la ramène pas large lui non plus.


Croyez-moi, tout le monde garde ses mains dans ses poches, baisse la tête et se tient droit comme un piquet. Sait-on jamais...


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Le patron, c'est Zach Hill, un putain de batteur capable de vous plonger dans une transe épileptique pour peu que vous tombiez dans son jeu de grand gamin hyper-actif. Un jeu ultra compact, ultra rapide, qui ne s'arrête que très rarement (pour régler un truc, souffler un coup) et dont on arrive jamais à se dépêtrer. Genre une boule de scotch géante qui vous tomberait sur le coin de la gueule et vous entraînerait bouler avec elle...


Les plus observateurs diront que la musique de Zach Hill est plus "performante" et "visuelle" qu'agréable à l'oreille (du moins en live, paraît que l'album est plus "cool". Mouais...). Reste que sa preformance vaut largement le coup d'oeil...


http://www.myspace.com/zachhillmusic

jeudi 14 mai 2009

ALL TOMORROW'S PARTIES - JESUS LIZARD - 8/10 MAI 2009

Par Papa Jazzy


Cedge + Flo + Kush



Ne me demandez pas comment on s'est démerdé pour rentrer gratos au festival All Tomorrow’s Parties. C'est un secret. Mais je peux vous dire qu’on s’est bien creusé la tête pour monter notre coup, et ça a marché. Déjouer la sécu (et faire une économie substantielle de 160 livres par tête de pipe) c’est malhonnête, ok, rien à branler. Le truc, c'est que ça rajoute de l'excitation à un festival déjà tripant à la base. Même si de l'aveu des habitués, c'était pas la meilleure édition...

L'ATP se tient trois fois par an en Angleterre, sur le principe d'un ou deux groupes invités en charge de la programmation. Pour cette édition, c'est Jesus Lizard et les fans d'ATP qui font du covoiturage artistique. Jesus Lizard qui signe son retour en grande pompe après 10 ans d'absence. Cool.


Mae Shi


L'ATP se déroule depuis peu à Minehead (Somerset), dans un énorme VVF pour beaufs anglais réquisitionné le temps d'un weekend par des hordes d'indie kids "trendy" qui viennent couper court à la vie plan-plan et se la mettre sévère. L'ATP est un concept global qui tient en trois lettres, une marque déposées sur toutes les lèvres. On y vient louer un chalet entre potes et voir des concerts (d'où le prix exorbitant), contraint de rester sur place, certes, mais avec toutes les commodités : restaurants, supermarchés, salles de jeux, pistoche, etc.



Devo-lution



Bref, la vie de château, à condition bien sûr d’être un "régulier". Impossible pour nous de profiter pleinement de tous les avantages, du fait de notre statut de "non officiel". Nous, c'est Cédric, Kush, et Papa Jazzy (2 bristolians + 1 bordelais).


Pas de quoi se plaindre ceci-dit, cette vie de bohème fera finalement tout l'intérêt du festoche : errer de chalet en chalet, faute d'un véritable endroit où se poser, ce qui implique de rencontrer un maximum de gens – les anglais sont hyper accueillants. L’occasion aussi de boire comme des trous et de prendre un maximum de drogues (c'est un principe, je ne me drogue qu'en Angleterre, histoire de m'immerger dans la culture locale, ahahaha !!!).

Un terreau fertile pour des petites aventures délirantes dans les allés du VVF : conversations absurdes et amitiés foudroyantes, limbo parties improbables, football à 7h du mat’ et concerts improvisés. Pour exemple, les punk rockers de Bad Guys (groupe non-invité) se feront virer par la sécu après 5mn de set sauvage dans un jardin en pleine nuit, avant de réitérer l’exploit dans un chalet de 20 m2 plein à craquer (slams furieux de l’extérieur du chalet vers le salon via l’encadrement de la fenêtre).




Crazy horse



L'ATP, c'est surtout ça en fait, les fêtes de travers qui partent gentiment en couille. Car que retient-on des concerts officiels finalement ? Entre les loupés qu'on regrette encore (Devo, Andrew WK) et ceux qu'on aurait bien aimé éviter (Killing Joke, tous les trucs americana/neo-country à la Shearwater, Cave Singers, etc.)...

On retient quand même Jesus Lizard. En forme et manifestement contents d’être là, surtout le premier soir (ils joueront deux fois, tout comme Sleep). David Yow est toujours aussi malsain, toujours enclin à provoquer son public, toujours friand de stage diving musclé (il plonge littéralement dans la fosse).

Avec un petit côté sympa/alcoolo/blagueur, quand même :

"Quelle différence y a-t-il entre une Maserati et une érection ?" demande t-il.

"Je n’ai pas de Maserati".

Ahaha, sacré David ! Il tourne déjà à la Guiness quand on le croise le midi au pub. Ceci expliquant cela.




Jesus Lizard



On retient aussi Sleep. Autre reformation historique, le groupe stoner ultime avec des mecs de OM et High on Fire, pour deux concerts uniques. La rythmique est visuellement impressionnante, le son crado comme il faut, et le métal qui n’a jamais vraiment coulé dans mes veines m'envahit enfin. Il était temps.

On retient Mae Shi pour l'énergie foudroyante, combinaison de refrains ultra catchy et de structures toutes en ruptures. Des mecs venus les bras chargés de trucs et astuces pour communier avec leur public (déploiement d’un drapeau géant dans la fosse avec des mecs qui slamment par-dessus, ce genre de conneries). Le guitariste ne cesse de tourner dans la salle avec son micro HF. Beaucoup de boulot pour la sécu qui s’arracherait bien les cheveux s'il n'y avait pas que des gros mecs rasés.


Mae Shi


Mention spéciale également pour les tontons du rap d'Antipop Consortium, Chk Chk Chk, Spiritualized (sur trois morceaux), les métaleux d'Electric Wizard et le MC Edan qui passe des disques funky au Crazy Horse, un saloon qui fait également office de zone temporaire d’incubation (porte ouverte à toutes les fins de soirées secousses) avec un dancefloor qui dégénère au fil des nuits : danses frénétiques, pyramides humaines, destruction de chaise, acrobatie sur fauteuil roulant, éclats de vinasse sur les t-shirts et bières volatiles. Hilarant et toujours bon enfant, l’idée étant de pousser au maximum le délire jusqu’à l'intervention de la sécu (hyper alerte).


Crazy horse


Un jeu du chat et de la souris qui poussera une poignée de pochards dans des actes désespérés le dernier soir : piquer du cidre (sans grande discrétion) dans un supermarché encore ouvert à proximité du Crazy Horse. Ils se feront forcément choper, éconduis sous les acclamations de la troupe (des "big fat baby virgins" adressés au vigiles).


Les trouble-fêtes seront relâchés une heure plus tard, bannis à jamais de l’ATP (pas grave, ils reviendront sous un autre nom la prochaine fois, ahaha !!!). Un truc inimaginable en France, de quoi déclencher une émeute aussi sec. Là, c’est juste drôle, spontané, et ça se passe sans heurts. C'est mortel.


7h du mat' j'ai des frissons


Un dernier baroud d’honneur, une dernière bonne poilade avant de retourner à la vraie vie.


On se retrouve le lundi matin dans un no man’s land de chalets dévastés, en proies aux femmes de ménages qui s’activent. On a le dos en compote, les paupières lourdes, l’estomac défoncé par les excès et la bouffe de merde, l'alcool qui suinte par tous les pores et les burnes qui baignent dans le jus du slip qu'on a pas changé depuis longtemps. Cracra.


On comprend pas tout ce qui nous est arrivé, comme sonnés par tant de péripéties... On sait juste qu'on s'est bien marré et que ça valait le coup. Time to go.

http://www.atpfestival.com/